wonderful world est né en travaillant deux jours dans une ancienne base sous-marine, le Life à Saint-Nazaire. J’y ai imaginé un homme qui venait de loin en courant pour nous annoncer quelque chose. Je suis très sensible aux espaces. J’écoute beaucoup “parler” les lieux, les architectures.
On pourrait dire que c’est un spectacle d’anticipation poétique.
Des hommes qui s’échapperaient de quelque part, d’une catastrophe, ou peut-être seulement d’eux-mêmes, de leur propre condition, de leur corps...
Un homme veut parler, il est empêché, un homme veut rire, il est empêché.
Ça commencerait comme un film, dans un espace entre le parking et le hall d’un vieux centre des congrès... Ils sont projetés à l’avant, très proches de nous, ils s’adressent à nous dans un temps présent, immédiat, dans une urgence.
« Pourquoi y sommes nous venus dans cette forêt, ce bois profond et sans soleil ? Pourquoi, vieux frère, avons-nous donc effrayé les hiboux et les chouettes ? Pourquoi les avoir dérangés ? Qu'ils vivent comme ça leur chante ! Ici tout est en ordre, vieux frère, comme ce doit l'être dans une forêt ». La Forêt - Alexandre Ostrovski