Sollicitée, printemps 2001, par le festival de danse Le Club des Cinq, la compagnie Nathalie Béasse crée une petite forme Temps mort, en résidence au Fanal, scène nationale de Saint-Nazaire. S’imprégnant de l’ambiance des chantiers navals de cette cité, cette petite forme s’enrichit et grandit pour devenir une pièce à part entière : Last cowboys (déc. 2001).
Cette pièce approfondit et affirme la démarche artistique de la chorégraphe où théâtre, danse et musique sont intimement liés. Les différents éléments scéniques sont nivelés et affirment leur égalité. Chacun d’eux est partenaire de l’autre, l’objet entre ainsi en jeu avec l’acteur, un adversaire à affronter, au même titre que l’espace ou la musique. Cette recherche confronte le corps du danseur à celui de l’acteur, la parole de celui-ci à celle du musicien. Nathalie Béasse essaie de mettre l’acteur/danseur en relation avec sa propre force ainsi qu’avec ses fragilités.
Pour cette nouvelle création, elle met en scène et chorégraphie trois comédiens, un danseur et deux musiciens.
Ce spectacle se réfère au monde du travail, à son atmosphère, à celui des chantiers navals et aussi à l’univers cinématographique. Cette nouvelle création parle de la violence du quotidien et de sa poésie, de la pause après l’activité : un balancement entre le réel et le rêve, une échappatoire permanente.